Ce samedi le Paris FC recevait le FC Rouen à Charlety. Après leur déconvenue du milieu de semaine à Fréjus, les hommes de Jean-Marc Pilorget, se devaient de prendre les 3 pt face à un club historique du football français qui est enfin parvenu à accéder au National après plusieurs années de galère en CFA.
Petit retour sur ce grand nom du football qu’est le FC Rouen et petite chronique sur la rencontre illustrée des désormais traditionnelles photos.
– Le FC Rouen, un nom du football français.
Cela fait toujours plaisir quand un grand nom du football français retrouve un niveau honorable. C’est le cas pour le FC Rouen qui, après avoir retrouvé la ligue 2 après deux décennies de basses eaux, était rapidement descendu en CFA. Le club retrouve cette saison le National et c’est une bonne chose.
Le FC Rouen, c’est pour moi cette équipe qui a joué en D1 au début des années 80 entraînée par Robert Vicot. Aller jouer chez les diables rouges n’était jamais une sinécure, et je me souviens que le TFC avait vu tomber sa série d’invincibilité en 1983, je crois, au stade Robert Diochon. Le club normand a régulièrement évolué dans l’élite du football français et a même connu la coupe d’Europe lors de l’année 1969 passant deux tours et ne tombant que face à Arsenal, une performance.
Plus récemment, je me souviens également qu’un ancien joueur du FC Sète que j’appréciais vraiment y a fait un passage. Il s’agissait de Christophe Cottet, magnifique avant-centre formé à Lille qui avait régalé le public sétois, mais n’avait par la suite pas connu une carrière à la hauteur de son potentiel. Le stade Diochon, c’est aussi là ou le FC Sète avait construit sa montée en L2 en 2005, en allant faire un nul héroïque dans la cité normande, dans un stade plein, et face une équipe qui jouait sa peau en National.
Enfin, Rouen, c’est un énorme public, très fidèle, j’en veux pour preuve les 200 rouennais présents cet après midi à Charlety.
Le jeu et les joueurs.
La rencontre a été remportée par les parisiens 2 à 1.
Ces derniers sont deux véritables Janus en ce début de saison. Ils ont un visage efficace et plein de maîtrise à domicile qui contraste fortement avec des prestations indignes du National à l’extérieur. Quelle est l’explication ? Je l’ignore. Ce que j’ai constaté à Charlety, c’est que les parisiens s’étaient imposés avec maîtrise devant un adversaire de qualité, posant le jeu et maîtrisant la rencontre. Toutefois, si le résultat est là, la manière reste un peu austère, et manque peut être d’étincelle. A voir donc.
Côté rouennais, j’ai vu une équipe assez prudente tant que le score était vierge, puis entreprenante et capable de bien combiner quand il a fallu revenir au score, sans succès toutefois.
Le match est monté progressivement en puissance, pour offrir 20 dernière minutes assez ouvertes.
Au niveau des individualités, l’attaquant parisien Pollet, buteur ce soir, confirme sa qualité. J’ai également apprécié la qualité du latéral gauche parisien Francisco Donzelot qui a de l’abattage. Par contre, j’ai été un peu déçu par Julien Lorthioir, véritable taureau dans l’entre jeu, qui parfois manque de finesse technique.
Côté rouennais, dans un effectif assez homogène, je donne une mention particulière à leur milieu offensif (n° 11) qui possède un beau bagage technique et sait distribuer le jeu. Le gardien par contre a manqué d’autorité sur quelques actions; sans toutefois commettre d’erreurs.
Yannick, le Docteur ès sport.