Ce WE se déroulaient les championnats de France athlétisme au stade de Charlety. L’occasion était trop belle de voir évoluer le gotha de l’athlétisme français à quelques semaines des championnats du monde de Moscou. Mais au delà des athlètes qui brillent au niveau européen et mondial, ce type d’événement donne également l’occasion de découvrir les champions en devenir qui font leurs premières armes à ce niveau de la compétition ou des épreuves moins médiatisées.
Je vous fais partager mes impressions sur ces championnats et mes réflexions sur la situation de l’athlétisme français, le tout illustré de belles photos prises par mes soins. Ces championnats de France se sont déroulés sur trois journée, pour être en phase avec cette chronologie, l’article sera en trois parties.
Charlety LE stade de l’athlétisme en France.
Quelle excellente idée d’avoir organisé ces championnats de France à Charlety cette année. L’enceinte parisienne de 18 000 places est le plus beau stade en France avec piste d’athlétisme permanente.
L’organisation dans ce stade sur le lieu même du siège de la fédération a été quelque part un choix par défaut, en l’absence d’autre candidatures, pourtant, il offre de très nombreux atouts tant pour l’organisation, que pour le public et les athlètes.
Pour l’organisateur, la fédération française d’athlétisme, la piste de Charlety présente l’intérêt de se situer à quelques mètres du siège de celle-ci, mais également d’offrir toute le confort logistique d’une installation moderne (vestiaires nombreux et équipes, salle de presse, piste d’échauffement à côté, infrastructure audiovisuelle et technique déjà présente).
Pour le public, les 18 000 places des tribunes permettent d’accueillir dans les meilleures conditions les spectateurs qui ont fait le déplacement (pour l’occasion, seule la partie basse était ouverte, soit 7 000 places environ). Grand, disposant d’un toit sur l’ensemble des tribunes (pratique pour le soleil ou la pluie) et architecturalement réussie, l’enceinte de Charlety est tout simplement parfaite pour suivre un événement athlétique (je n’en dirais pas de même pour le football).
Pour les athlètes, en grande partie issus de clubs de province, pouvoir se rendre dans la capitale pour disputer la plus prestigieuse compétition nationale, donne une dimension supplémentaire à l’événement. La configuration du stade, avec du public tout autour de la piste, tout comme la qualité des installations, permet à ces derniers d’évoluer dans les meilleures conditions, tant technique, que de motivation.
Petit « plus », la piste de Charlety est une piste « dure » c’est à dire favorisant les performances au sprint. Ce n’est pas pour rien qu’un record du monde du 100m y avait été battu en 1994, et cette fin de semaine d’avoir vu des performances exceptionnelles sur les épreuves de sprint (J.Vicaut, C.Billaud notamment).
Enfin, en terme de logistique le fait d’aller disputer des épreuves à Paris facilite les conditions de transports de part la dimension centrale de la capitale à ce niveau.
L’ensemble de ces éléments, plaident, à mon sens, pour un renouvellement d’une telle organisation ces prochaines années, voire pourquoi pas, copier d’autres disciplines qui font disputer leur finale nationale à Paris chaque saison.
(Fin de la partie 1)
Yannick, Docteur ès sport.