Samedi soir, c’était la course aux play-off qui se jouait à la salle Charpy entre deux équipes Paris et Toulouse qu’à la fois tout rapproche et tout sépare.
Car si les deux clubs ont quasiment le même budget et le même nombre de points au classement, Toulouse est un habitué des combats pour la qualification en play off alors que Paris, quadruple champion de France en titre est à une place assez inhabituelle pour lui cette saison.
Toulouse, ce n’est pas le pays du rugby !
Contrairement aux clichés et idées reçues Toulouse, en matière sportive a été loin d’être uniquement la ville du rugby.
D’abord parce que si le club toulousain a flambé dans les années 90, il n’a quasiment aucun palmarès avant cette période et donc ne peut pas être considéré comme un grand club historique du rugby français (qui s’appellent plutôt Agen, Béziers et Lourdes). Ensuite, parce qu’au contraire, le grand sport historique à Toulouse, c’est le football, avec le TéFéCé crée avant guerre qui remporte la Coupe de France en 1957, joue les premiers rôles en D1 durant plusieurs saisons dans les années 50/60 et joue la C3 en 1967.
Ce n’est donc pas par hasard que le TFC a toujours joué au stadium et ses 30 000 places tandis que le stade toulousain évoluait aux Sept deniers et ses … 7 000 places.
Mais au delà de cette petite mise au point historique, Toulouse c’est aussi une variété de clubs de haut niveau qui ont joué au meilleur échelon national ces 20 dernières années : le basket (spacer’s basket) champion de pro B et plusieurs saisons en pro A dans la seconde partie des années 90, le volley qui s’est stabilisé en pro A depuis cette période, le handball qui a évolue également dans l’élite depuis 15 ans.
Donc stop ! Toulouse, ce n’est pas la ville du rugby, mais qui possède plein d’équipes de sport co de haut niveau.
Le jeu et les joueurs : les spacers n’ont pas compris.
Alors qu’ils s’attendent à un affrontement long et serré, les spacers sont revenus en occitanie avec un 3-0 assez vite expédié. C’est le charme du volley, vous avez beau être quasiment au même niveau que votre adversaire, si vous ne parvenez pas à bien gérer les fins de set, il y a toutes les chances que vous retourniez au vestiaire assez vite.
Hormis le second set, ou Paris à eu un niveau de jeu incroyable (les prémices d’une grosse fin de saison ?) les deux équipes ont fait jeu égal, mais voilà, en l’emportant chaque fois 25-23 les parisiens se sont rendus faciles un match qui aurait du être beaucoup plus serré. Ils font à la même occasion une belle opération en empochant 3 points face à un adversaire direct de la course aux play-off.
Côté parisien, la performance de Clément Bleuze est à souligner. Auteur d’un excellent match, il a donné le ton à ses partenaires, illustrant par la même occasion l’importance pour ce Paris volley d’avoir un très bon réceptionneur attaquant pour faire le pendant de Jiri Nowak.
A Toulouse, j’ai d’abord eu un grand plaisir à voir Josef Smolka qui en plus d’avoir été l’un des meilleurs réceptionneurs du championnat de pro A lorsqu’il était joueur fait vraiment du bon travail à Toulouse. L’équipe est très équilibrée avec Vincent Duhagon, qui peut prétendre à l’équipe de France et le passeur Takaniko qui prend de l’envergure.
J’ai trouvé aussi intéressante la performance du jeune libéro Nicolas Rossard qui vient d’une grande famille de volleyeurs.
Yannick, le Docteur ès sport.