L’Université de Pittsburgh possède une grande tradition de basket puisqu’elle le pratique en compétition depuis plus de 100 ans (l’université en elle même a été fondée en 1787).
Depuis les années 2000, elle est régulièrement classée parmi les meilleurs universités du pays, sans toutefois réussir à atteindre le final four NCAA.
Dotée d’une force de frappe aussi exceptionnelle qu’atypique, cette saison pourrait être la bonne pour les Panthers.
Une tradition historique du basket.
L’Université de Pittsburgh occupe une place à part dans le paysage universitaire américain. Très réputée pour ses départements de médecine et de biologie, elle est, avec son impressionnant monument la « cathedral of learning » l’une des fiertés d’une ville frappée de plein fouet par la crise de la siderurgie et dont l’université restait l’une des principales richesses. Mais au delà des connaissance académiques la ville de Pittsburg s’enorgueillit de son équipe de basket universitaire qui court après un troisième titre suprême NCAA après ceux obtenus il y a désormais bien trop longtemps (1928 et 1930).
Cette dernière évolue devant 12 000 fans dans le tout récent Petersen Center considéré comme l’une des plus belles salle « on campus » du pays.
Une régularité au plus au niveau depuis 7 ans.
S’il y a une équipe NCAA qui est régulière au haut niveau depuis des années, c’est bien l’Université de Pittsburgh. Jugez du peu, sept participations au tournoi final NCAA consécutives, quatre titres de champion de la conférence Big East (considérée comme la meilleure du pays) et un classement de 4eme meilleure université du pays sur les sept dernières saisons.
Mais voilà, cette régularité au plus au niveau n’a pas permis d’atteindre le saint des saints, le final four NCAA. L’an passé, l’équipe a échoué dès le second tour alors qu’elle venait d’être couronnée championne de la Big East quelques jours plus tôt.
Le titre de Big East 2008
DeJuan Blair, le porte drapeau de Pitt
Toutefois la saison en cours s’annonce différente. D’abord parce que l’équipe a alignée une série de 16 victoires consécutives depuis le début de la saison, mais surtout parce qu’elle semble posséder un trio de joueurs capables de l’emmener au vers les sommets.
– le meneur Levance Field surnommé « le general » pour sa capacité à mener son équipe est le premier d’entre eux. Ce meneur de type « pile électrique » détient le record de l’histoire de l’université en matière de ration passe décisives/balles perdue. Blessé près de l’a moitié de la saison l’an passé, il a très envie de réussir sa quatrième et dernière années chez les Panthers.
– Second grand atout du roster des Panthers l’aillier Sam Young, meilleur scoreur de l’équipe (18,6 pt) , doté d’un gros physique pour un joueur de ce poste, il est capable de scorer en force ou en finesse, un peu à l’image d’un de ses modèles,Charles Barkley même s’il préfère porter le numéro 23…
– Enfin et c’est probablement le joueur clef de l’équipe, le pivot DeJuan Blair qui est la véritable figure de proue de l’équipe.
Considéré comme l’un des meilleurs freshman (1ere année) du championnat NCAA l’an passé, ce joueur est un exceptionnel rebondeur (4eme meilleur rebondeur de NCAA, 12,4 rbs) et un très bon scoreur (14,3 pts). Grâce à lui Pitt impose en général sa loi sous le panier, notamment en phase offensive et cela provoque de gros dégâts chez ses adversaires
Mais ce qui fait que l’homme au numéro 45 est un élément particulier au sein de l’équipe, est qu’il a vécu toute son enfance à quelques hectomètres de l’université. Ce qui lui a permis de dire à son coach Jamie Dixon quand il est arrivé l’an passé qu’il connaissait mieux les lieux que lui. Ce choix de défendre les couleurs de la fac de sa ville, alors qu’il aurait eu la possibilité d’intégrer une autre université .
Ce choix a d’autant plus marqué les esprits qu’il était considéré comme une légende vivante de l’équipe de son Lycée, la Schenley High scholl, l’ayant menée au titre de champion de champion du district de Pittsburgh après une série de 57 ! victoires consécutives. Encensé par les médias locaux depuis ses années de lycée celui que ses coéquipiers surnomment « big fella » a la lourde mission d’offrir le titre NCAA à ses concitoyens.
Un statut de favori à confirmer.
Si les temps de passages vers une sélection au tournoi final NCAA, les deux défaites contre les deux meilleurs équipes qu’ils aient eu à affronter jusque là (Louisville et Villanova) doivent inciter les hommes du coach Jamie Dixon à la prudence. En effet durant ces rencontres DeJaun Blair, rapidement handicapé par des fautes à du s’installer sur le banc, et sans son atout intérieur, les Panthers ont été dans l’incapacité à varier leur jeu pour trouver l’ouverture à l’extérieur (avec un piteux 0 sur 10 à 3 pt en seconde mi-temps contre Villanova).
Les terribles affrontements qui attendent les Panthers en match de conférence en février permettront de valider définitivement les capacités de Pittsburgh à confirmer en mars le statut de numéro 1 des ranking occupé plusieurs semaines cette année.
Yannick, le Docteur ès sport.