Pour la reprise du championnat de France de Ligue A de volley, j’étais à Lyon pour suivre la rencontre entre l’équipe locale et l’Arago. Alors que je suis séduit par cette équipe sétoise sur le papier, j’avoue que j’ai été déçu par leur première prestation officielle. En effet, de très solides lyonnais lyonnais se sont imposés 3-0 en dépit d’un second set très serré (30-28). Consolation de la soirée, j’ai pu interviewer le champion d’Europe 2015, l’international Nicolas Rossard à l’issue de la rencontre.L’Arago et l’équipe de France.

Ce championnat de Ligue A en pleine euphorie pour le volley français puisque l’équipe de France a conquis le titre de champion d’Europe il y a moins d’une semaine. L’Arago a été un pourvoyeur historique de joueurs comme de dirigeants pour l’équipe de France de volley et cette génération ne fait pas exception. L’Arago comptait deux joueurs (N.Rossard et F.Lafitte) parmi les 14 sélectionnés, ce qui n’est pas rien. A ces deux joueurs, j’ajouterais deux noms que je qualifierais de sétois de coeur :
– Luc Marquet, l’adjoint de Laurent Tille qui fût l’un des plus grands joueurs de l’histoire du club tant par sa qualité que sa longévité, il joua en effet au total neufs saisons avec le maillot de l’Arago
– Benjamin Toniutti, le capitaine et passeur de l’équipe de France qui découvrit la ligue A avec l’Arago et en fût durant 4 saisons son passeur permettant au club d’atteindre 3 fois les demis finales du championnat.

J’ai eu le plaisir d’échanger avec Nicolas Rossard champion d’Europe 2015 avec l’équipe de France à l’issue de la rencontre contre Lyon.

La tradition du volley à Lyon.

Même s’il a connu une longue traversée du désert, le lyonnais est une terre de volley, incarnée par son club historique l’ASUL. Nombreux sont les joueurs qui ont fait un passage dans le Rhône. Pour ne prendre que des joueurs actuels ou passés de l’Arago,  Luc Marquet est natif de Lyon, Franck Lafitte est passé par le pôle espoir lyonnais et Marien Moreau a porté les couleurs de l’ASUL. Moins connu du grand public, le prometteur attaquant – réceptionneur de l’Arago, Thibault Rossard est le petit fils d’une figure historique du club lyonnais et du volley national André Glaive.

L’éqipe de l’ASUL version 2015/2016.

Le volley à Lyon, le sport qui monte.

Il est clair que l’ASUL est en train, petit à petit de se développer et prendre une place de choix dans le panorama sportif lyonnais. Ainsi pour cette première rencontre de la saison où le « petit » palais des sports de Gerland était quasiment plein, un supporter lyonnais m’expliquait que ce soir la salle était « vide » car on était vendredi et que pour les matchs le samedi la salle était beaucoup plus remplie. Performance d’autant plus méritoire qu’au même moment et à quelques dizaines de mettre se déroulait la rencontre Lyon – Toulouse de football et l’exposition médiatique sans commune mesure dont elle a pu bénéficier.
A un tarif plein de 10 € (moins cher pour les étudiants), le volley offre la possibilité de voir à Lyon un spectacle sportif de haut niveau, en étant bien placé dans un ambiance bon enfant. J’encourage donc tous les rhodaniens qui aiment le sport d’aller au moins une fois voir l’ASUL, ils se régaleront vu la qualité de cette équipe.

Premier six majeur de la saison pour l’Arago.

Le jeu et les joueurs : la puissance physique des lyonnais.

Si les fautes directes des sétois en attaque ont bien aidé les lyonnais, il est clair que la puissance physique au contre des rhodanien a posé un problème insoluble aux sétois ce vendredi soir. Régulièrement bloqués au centre comme sur les ailes les sétois ont subi la domination des locaux avec un Nikolov pourtant rentré de l’euro la veille ! J’ai particulièrement apprécié le jeu de l’attaquant réceptionneur ukrainien Diachkov, solide dans tous les compartiments du jeu, une excellente recrue qui devrait faire parler d’elle en Ligue A cette saison.

Contre en un contre un du capitaine de l’Arago Tomy Senger.

Côté sétois, si le passeur Guillé Hernan a fait ce qu’il a pu au centre, Marien Moreau a clairement passé une mauvaise soirée en attaque. Par ailleurs, Méderic Henry n’était pas dans le 6 de départ, ce qui n’a pas favorisé le jeu sétois face à un équipe aussi physique. Les hommes de Patrick Duflot pourront ce racheter dès mardi contre Poitiers, tandis que ceux de Fabrice Chalendar chercheront à confirmer contre une autre équipe héraultaise, puisqu’ils se rendront à Montpellier pour le compte de la deuxième journée.

Le petit palais des sports de Lyon.

Yannick, Docteur ès Sport