Samedi soir, le Paris FC recevait l’AS Moulins pour le compte du championnat de France de National. Le duel s’annonçait serré entre deux formations invaincues depuis 7 matchs et aux défenses hermétiques. Il n’en a rien été, les joueurs de l’Allier ont littéralement dynamité l’équipe parisienne, s’imposant 5 à 1 sur la pelouse de Charlety.
Récit d’une rencontre complètement folle…
Moulins et Yzeure, terre de football.
Peu connue du grand public, l’agglomération de Moulins est une vraie terre de football.
En effet, l’AS moulinoise est un pensionnaire régulier de national, ce qui est déjà une belle performance pour une agglomération de 50 000 habitants. Mais cette performance prend encore plus de relief lorsque l’on sait que l’agglomération possède un autre pensionnaire régulier de National avec l’équipe d’Yzeure ! Quand on sait que l’Alliers n’est pas une zone très intensément peuplée, ni très industrielle, le fait pour la préfecture de ce département de possèder deux clubs de national est quelque chose de fort, très fort !
La peña moulinoise…
Comme régulièrement pour les équipes visiteuses à Paris, des supporters avaient fait le déplacement pour soutenir leurs favoris. La vingtaine de supporter moulinois présents ont crée l’ambiance à Charlety. Ces supporters, d’un certain âge, ont entonné, tout au long du match, des chants pour encourager les leurs sur des airs de peñas, ce qui n’est pas si fréquent, et relativement inattendu pour une équipe… auvergnate.
Le jeu et les joueurs : Moulins déchaîné.
Quand on voit la qualité du jeu produit par l’équipe de Moulins, on se demande comment cette équipe stagne à la 17eme place du classement. Son jeu, très collectif et capable d’accélrations fulgurantes a dynamité une équipe parisienne pas spécialement en dehors du sujet.
J’ai avec grand plaisir pu voir évoluer Ulrich Chavas. Cet aillier droit de formation était arrivé au FC Sète en provenance du centre de formation du TFC. Aillier de débordement vraiment fort n’a, à mon avis, pas réalisé la carrière que son potentiel lui aurait permis d’espérer. Reconverti latéral droit avec Moulins, il offre le troisième but moulinois sur un centre sompteux. Autre élément que j’ai apprécié de revoir le défenseur latéral gauche, Loïc Challier est un véritable expert du poste. Très accrocheur, il est le profil type du joueur qui vous sécurise le côté de votre défense.
Mention spéciale pour l’attaquant Jawad El Hajiri, racé, incisif, il pèse sur les défense par ta belle technique, sa capacité à jouer dans le mouvement et sa rage sur la pelouse. Vraiment un beau joueur.
Enfin, l’adjoint de cette équipe de Moulins est Emerick Darbelet. Cet aillier gauche à la fine technique avait fait les beaux jours de plusieurs clubs de D2 quand il était joueur. Il avait notamment été l’un des artisans de la montée de l’AC Ajaccio en D1 avec son autre compère de l’aille Xavier Bécas.
Côté parisien, l’équipe a eu le mérite de ne pas sombrer en seconde mi temps après avoir été sonné 4 à 0 à la pause. Dans ce naufrage, David Pollet, marque encore un but grâce à sa vista et son opportunisme. Etre capable de surnager dans un tel contexte prouve que le garçon a du tempérament.
Allez moulinois ! chantaient les supporters de Moulin sur l’air des fêtes de Bayonne en seconde mi-temps. Le ton était ma foi, assez adapté aux circonstances, les joueur de l’Allier ayant exécuté le taureau parisien avec les oreilles et la queue…
Yannick, le Docteur ès sport.