Pour « ma » reprise de la saison de volley, je ne pouvais être mieux servi avec une affiche entre mes deux clubs favoris.
D’un côté, l’Arago, qui est mon club, et grâce a qui j’ai découvert et apprécié le volley. De l’autre le Paris volley qui m’a permis de voir les plus grands clubs européens et des niveaux de volley incroyable (même si le match de volley qui m’a le plus marqué de toute ma vie restera un Arago de Sète – VC Kuiper Zwolle en coupe CEV avec un Luc Marquet hallucinant).
Découvrez donc mes réflexions sur ce match qui m’a vu repartir assez déçu, puisque l’Arago s’est incliné 3-2 alors qu’il avait le match en main. L’article est illustré par des images un peu exceptionnelles par leur qualité.
– Sport et art, un mélange inédit made in Arago.
Sète, c’est Brassens, Villar et Valéry. Mais sur la période actuelle cette c’est surtout Combas, l’un des artistes français contemporains les plus côtés. Il est avec Hervé di Rosa, un autre sétois, l’un des créateurs de l’école de la figuration libre. Or, justement, cette année, l’Arago a eu l’excellente idée de mettre une touche artistique sur ses maillots en laissant Hervé di Rosa les décorer.
J’avoue que le résultat est assez convaincant. Je trouve l’initiative excellente et j’espère qu’elle sera reprise par d’autres clubs professionnels. Il y a, en effet une certaine similitude entre les émotions provoquées par le sport et la vision à une oeuvre d’art.
Le jeu et les joueurs, l’Arago en rodage.
Je ne pense pas que quelqu’un connaisse mieux que moi en France à la fois l’équipe du Paris volley et de l’Arago, je vais donc développer cette dimension.
Pour l’Arago, c’est simple, le groupe est inchangé hormis Junot Mistoco qui remplace une autre figure mythique de l’Arago, Fabrice Bry pour encadrer la jeune génération, et Tournier qui remplace Leenel comme second passeur.
Pour le reste, c’est la même formation. Jovica Simovksi à la pointe, Vessely, Senger et Granier au centre,Toniutti à la passe, Rowlandson en libero, Geiler, Ragondet et Baret en réception réception attaque.
L’équipe de samedi n’était toutefois pas l’équipe type puisque Baptiste Geiler, blessé, n’était pas du voyage en terre parisienne, et Ragondet, convalescent, occupait le poste de libero à la place de Rowlandson qui lui évoluait en réception attaque.
En dépit de bonnes phases, l’équipe n’a toutefois pas affiché la qualité de jeu de l’an passé. La faute à un Simovski en manque de réussite, notamment au service, l’un de ses points forts normalement, et une réception moins performante qu’avec Edward Rolandson comme clef de voûte de celle-ci. Malgré ses limites l’Arago a eu le match en main, mais n’a pas été capable « d’achever » les parisiens dans le 4eme set à 18-13. C’est à la fois inquiétant au niveau de la manière, mais vu qu’il ne s’agissait pas de l’équipe type, il n’y a pas le feu au lac.
Côté parisien, le président Rougeyron est clairement reparti sur un nouveau projet. Exit les joueurs à gros potentiels, mais qui n’avaient pas convaincus l’an passé (Fischer et Gromanowki, Skoc) ainsi que ceux qui n’avaient pas su tirer vers le haut le collectif dans la tourmente (Bazin, Smercka).
Place aux jeunes Kadu et Skrimov avaient pu découvrir la pro A l’an passé dans un contexte peu évident, cette années Mauricio Paes leur donne les clefs du camion renforcé par Romain Bonon de retour dans son club d’origine après une bonne saison à Avignon et encadrés par des joueurs d’expérience comme l’éternel Novak, le passeur confirmé Boula, l’ancien toulousain Escalante et Denis Van der Veen qui a échappé au coup de balais estival.
Cette équipe n’a clairement pas le potentiel en terme de talent brut de ses devancières. Mais au vu du match contre l’Arago, elle semble posséder un mental autrement plus solide. Cela risque de s’avérer très précieux cette saison. Les jeunes du Paris volley ont faim, et ils ont tout pour être l’équipe révélation de la saison.
Le seul bémol que je mettrait est le gabarit des joueurs qui composent cette équipe. Le Paris volley a peu de joueurs très physique et risque de souffrir face aux équipes qui le sont.
Jauger son potentiel face à une équipe physique, le Paris volley aura l’occasion de le faire lors du prochain match à Charlety, puisqu’ ils recevront Cannes qui est annoncé comme terrible physiquement et qui vient de crucifier l’Arago au barrou 3-0. Un match à ne pas rater que je vous ferai partager sur Docteur ès sport.
Yannick, le Docteur ès sport.