Le Paris Volley a eu besoin de cinq sets très disputés (3-2) pour venir à bout d’une bonne équipe de Beauvais et de ses supporters. Les parisiens l’emportent au bout du suspens (17-15 dans le 5eme set) face à des beauvaisiens qui ont peut être trouvé la bonne formule pour jouer un rôle de trouble fête cette saison.
Je vous fais partager mes impressions sur ce match.
Beauvais miraculé de la Ligue A.
En dépit d’un budget conséquent, les joueurs oisiens avaient terminé, l’an passé, en position de relégable à l’issue de fin de saison au couteaux avec Narbonne et Ajaccio notamment. Ils s’apprêtaient ainsi à accompagner Lyon à l’étage inférieur. Mais avec la liquidation de Poitiers, le BOUC a finalement été maintenu parmi l’élite, alors que le club se préparait à construire un groupe pour la Ligue B.
Il est toujours dommage de voir un club doté d’un gros public descendre à l’étage inférieur et ce maintien in extremis est une bonne chose pour le volley français et compense un peu l’absence poitevine au plus haut niveau.
Le jeu et les joueurs : la réaction beauvaisienne.
Les deux premiers sets sont apparus comme totalement maîtrisés par le Paris Volley, les hommes de Dorian Rougeyron menant au score et concluant les manches sans vraiment trembler.
Mais suite à une réorganisation tactique (entrée de Singer et French en lieu et place de Kral et Hudecek) les beauvaisiens ont pris le dessus sur leur hôtes, grâce en particulier à une réception de grande qualité (notamment sur les redoutables entrées en jeu de Kreek ). A l’issue des quatre premiers sets, les deux équipes se retrouvent à égalité parfaite (25-23, 25-18, 18-25, 23-25). Les parisiens parviennent à l’emporter à l’issue d’un 5eme set lui aussi très serré, (après avoir gâché deux balles de set, dont une sur service adverse), sur un ultime contre du jeune Tuitoga, entré en jeu pour le point.
A Paris, Miko Ovainen monte le niveau (et la hauteur d’attaque des balles) sortie après sortie. Il a gratifié le public de Charpy d’un magnifique série de services dans le second set qui a fait la décision. Il a offert également un point d’appui précieux à Howatson sur de nombreuses situations.
A l’inverse Todor Skrimov traverse une mauvaise passe. L’internationale bulgare s’est montré défaillant au service (8 fautes directes sur 16 entrées en jeu) et n’a pas offert un rendement à la hauteur de son potentiel en attaque. Visiblement plus le même depuis la blessure de Tony Krolis, le bulgare doit se remettre en confiance. Le Paris Volley en a impérativement besoin, s’il souhaite jouer les premiers rôles cette saison.
Côté beauvaisien, j’ai trouvé un groupe accrocheur qui pratique un volley propre et régulier autour du hongrois Szabolcs, belle trouvaille venue de ligue A2 italienne. Les hommes de Cédric Dubois sont soutenus par de formidables supporters qui ont transformé Charlety en fief oisien le temps d’une belle soirée de volley.
Yannick, Docteur ès sport.