Ce mardi le Paris Volley recevait le Gazelec Ajaccio dans un match important pour la suite de sa saison. En effet, après une victoire serrée contre Nantes, les parisiens pouvaient, au bénéfice de cette deuxième réception consécutive, lancer leur saison sur de bonnes bases. L’adversaire de la soirée constituait normalement un adversaire abordable puisque jamais l’équipe corse n’est parvenue à s’imposer en terre parisienne. Les parisiens ont fait le travail, comme on dit, en s’imposant 3 à 0.
La salle Pierre Charpy l’anti gymnase Etcheverry.
Même si je n’ai jamais eu l’occasion d’y aller, la salle Etcheverry constitue clairement un atout de la formation ajacienne. Il n’est jamais facile de s’imposer devant le chaud public corse.
Tout au contraire, la salle Charpy est quelque part le lieu idéal pour pratique le volley en toute sérénité. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le public parisien est un public tranquille, plutôt fair-play, en général de connaisseur. Ce mardi soir, les ajacciens pouvaient ainsi servir dans un silence respectueux de la salle, ce qui est plutôt étonnant pour une salle de ligue A.
Pourtant la salle Charpy, à l’aspect si tranquille a vu 7 titres de champions de France se jouer ces dernières saisons et les plus grandes équipes européennes y défiler.
Personnellement, je trouve que ce serait bien, comme cela se fait notamment au basket de suspendre au toit de la salle des bannières commémorant les titres remportés par les parisiens, pour faire prendre conscience au visiteur d’un soir de la majestuosité du lieu.
Le jeu et les joueurs : Paris maîtrise.
Face à une équipe ajacienne vaillante et volontaire, le Paris volley a maîtrisé son sujet.
S’appuyant sur le bondissant dominicain Batista, Ajaccio a offert un niveau de jeu homogène. Mais beaucoup trop de fautes directes lors des moments cruciaux ont ruiné les espoirs corses de repartir du continent avec au moins un point. A mon sens, l’équipe d’Ajaccio a le profil type de ces équipes de seconde partie de tableau de ligue A. Un bon groupe, solide, mais auquel manque une ou deux grosses individualités capable de produire l’étincelle qui fait basculer les matchs.
Bel échange entre les deux formations, conclut par une attaque d’Emmanuel ragondet.
De l’autre côté, le Paris Volley m’a bien plu par son collectif. Le passeur Howatson qui est en train d’endosser l’habit de patron du groupe a su intelligemment distribuer les attaques entre les multiples solutions qui se présentaient à lui (Zass, Skrimov, Ragondet) rendant la lecture du jeu parisien difficile. Mention également pour le Kalemehue qui remplaçait Fabrizio et qui a su mettre une belle pression au service. J’ai bien aimé également le calme et la tranquillité de Dorian Rougeyron sur la touche. Prendre en main un monument comme le Paris Volley n’est clairement pas une chose aisée, à lui de tirer son groupe vers les play-off cette saison.
Yannick, le Docteur ès sport.