Pour l’ouverture de cette saison 2012/2013, une belle affiche était proposée au public parisien avec la réception de Rennes. En effet, l’équipe bretonne, vainqueur sortant de la coupe de France est l’un des clubs qui monte dans notre championnat. Sa venue constituait d’entrée de jeu un test sérieux pour un Paris Volley qui se veut à nouveau très ambitieux. A l’issue d’une rencontre totalement maîtrisée, les parisiens s’imposent 3 à 0 donnant un bel aperçu de leurs qualités.
Je vous dis tout sur cette rencontre, et vous fais partager mes premières photos de cette nouvelle saison.
Des hommages en début de rencontre.
L’avant match n’a pas été sans émotion. En effet, une minute de silence a été respectée en la mémoire d’Amaury Lepetit tragiquement décédé cet été. Formé au Paris volley, il avait connu un grave accident de métro qui lui fit perdre l’usage de ses jambes il y a plus d’un an alors qu’il évoluait en ligue B au Plessis-Robinson. Le destin ce sera acharné sur ce joueur que l’on voyait régulièrement à la salle Charpy pour suivre ce qui demeurait son club de cœur.
Hommage plus souriant qu’est celui rendu à Jiri Novak. Le tchèque qui a mis un terme à sa carrière en fin de saison dernière à vu son numéro officiellement retiré du Paris Volley, c’est à dire que plus aucun joueur ne portera le numéro 10 dans le club parisien. Ce retrait est mérité. Il honore également les dirigeants parisiens qui contribuent à forger une identité à ce club finalement assez jeune.
Ce joueur, repéré par Michel Rougeyron lors d’un tournoi et dont la venue au Paris Volley fût conclue sur le quai de la gare Montparnasse (authentique !) en présence d’un traducteur (le joueur ne comprenant pas un mot de français), fût l’artisan du titre de champion d’Europe des clubs de 2001. Il se forgea avec Paris un palmarès inégalé dans le volley français et à titre individuel comme meilleur marqueur du championnat.
Le Paris Volley en reconquête.
Chaque saison apporte son lot de changements. A l’orée de celle-ci, le club de la capitale semble avoir franchi un cap en terme de structuration. Politique marketing repensée et bien faite (si vous portez le maillot du Paris volley de cette année, l’entrée est gratuite en tribune supporter !), les prémices d’un club entreprise, des panneaux publicitaires électroniques autour du terrain, offrant une visibilité plus attractive aux sponsors, le Paris Volley s’est donné les moyens de ses ambitions. Cela constitue une performance d’autant plus remarquable qu’en période de crise économique, il est encore plus difficile pour les clubs professionnels de trouver de nouveaux partenaires.
Le jeu et les joueurs : l’assommoir parisien.
L’effectif parisien est terriblement séduisant cette saison. L’ossature de l’équipe de l’an passé a été conservée (Howatson, Skrimov, Steuerwald, Celitans) a laquelle on a ajouté des joueurs de très haut calibre : l’attaquant de pointe Tony Krolis, le central estonien Kreek, et le réceptionneur attaquant brésilien Lukianetz.
Ce groupe a pu démontrer sa valeur face à des rennais qui n’étaient pas les premiers venus. Ces derniers possèdent un groupe quasi inchangé. Ils ont vue arriver le longiligne central secheyllois, Rodney Ah-Kong, qui évoluait à Nice et un pointu roumain.
Durant la rencontre les hommes de Grebennikov ballotés dès les premiers points ne sont jamais remontés à la surface (25-18, 25-21, 25-17). Menés de bout en bout de chaque set, ils ont subi la puissance et la variété d’attaque parisienne. Les bretons n’ont pas été aidés, il est vrai, par le match en demi teinte de leur nouveau pointu roumain Gontariu.
Pour en revenir au Paris Volley, ce qui m’a notamment marqué est la qualité générale au service, de Josh Howatson qui n’a pas été loin de réussir plusieurs ace, à Ado Kreek. L’estonien possède un service redoutable, très puissant et varié en plus d’avoir très peu de déchet à ce niveau. Ils devrait faire souffrir un certain nombre de réception cette saison.
Enfin et pour conclure, je soulignerai le nouveau rôle de Todor Skrimov. Nouveau capitaine de l’équipe et repositionné sur son poste naturel de réceptionneur attaquant, il semble avoir franchi un pallier en terme de maîtrise sur les balles difficiles. Sa belle expérience olympique avec sa sélection nationale semble lui avoir été très profitable.
Il convient évidemment de ne pas tirer de conclusions trop hâtives de cette première rencontre. Si les parisiens ont réussi avec brio ce premier test, je n’enterrerais pas pour autant les rennais, qui demeurent, à mon avis, une équipe redoutable capable de jouer un rôle important en ligue A. Vivement la suite…
Yannick, le Docteur ès sport.
>> A lire, article soir de match sur la finale de la Coupe de France remportée par Rennes la saison dernière.
>> A lire, Soir de match Paris Volley – Rennes lors de la saison 2010-2011.