Hasard du calendrier, ce samedi 23 janvier, le Paris volley recevait le stade poitevin tandis que le Paris Levallois accueillait Poitiers basket. Résultat : match nul, les poitevins l’ont emporté au volley et les parisiens en basket.
Le 23 janvier, c’était Paris – Poitiers.
Rareté du calendrier ce 23 janvier voyait une double confrontation en basket et volley les clubs d’une même ville. L’événement est d’autant plus remarquable que Paris et Poitiers sont les deux seules villes à avoir deux clubs dans l’élite des championnats de basket et de volley.
Pour Paris, la performance est quasiment normale, puisque la capitale possède un club en élite de tous les sports collectifs majeurs (hormis le water-polo). Par contre, la performance mérite d’être soulignée pour Poitiers, car les villes qui ont eu simultanément un club en élite de volley et de basket ne sont pas légion.
L’on peut citer Montpellier dans les années 90 avant la dissolution du club de basket. Tours a du frôler cette performance avec le Tours BC qui a fait un court passage en pro A et le Tours volley qui a accédé à l’élite au début des années 90, mais je ne suis pas certain que cela ait été concomitant. Strasbourg a du connaître quelques années cette situation avec les PTT Strasbourg en pro A de volley et le club de basket.
Sur cette soirée, l’on peut simplement regretter qu’il n’y ait pas eu de coordination entre les deux (quatre ?) clubs pour jouer les matchs à des heures décalées dans la même journée. Cela aurait permis aux supporters poitevin d’assister aux deux rencontres. Le public de ces deux sports en salle est généralement assez proche et cela aurait offert une journée mémorable pour ces supporters qui auraient pu assister à deux rencontres des clubs de leur ville à l’extérieur durant la même journée.
Le jeu et les joueurs : Paris sérieux mais dominé.
Mauricio Paes, l’entraîneur parisien le reconnaissait lui même, Poitiers n’était pas vraiment l’adversaire idéal pour se relancer dans une période de doute. Les faits lui ont donné raison en voyant Poitiers s’imposer 3 à 1. Entre les attaques de Rouzier, les contres de Kieffer et la réception attaque de Maréchal, les blanc et noir possèdent un sacré trio. Nicolas Maréchal m’a fait une très belle impression. Ce jeune nordiste de 23 ans est assurément un joueur à suivre.
Côté parisien, le contenu a été intéressant, mais face à des poitevins plus solides et plus réalistes sur les moments clefs (2 sets sont allés jusqu’à 24-24), ils n’ont pu prendre le dessus. C’est peut être là que se situe la différence entre une équipe dominatrice, sûre de son jeu et de ses qualités et une équipes qui a aligné les contre performances et qui cherche à se reconstruire mentalement.
Le match de Marcel Gromadowski a été particulièrement illustratif de cette situation. Appliqué une bonne partie du match, il a été hors du coup sur les phases importantes, paraissant comme tétanisé par le contexte. Assez inquiétant.
C’est la deuxième fois que je vois jouer Poitiers cette saison. S’ils parviennent à régler leurs problèmes de régularité, les doubles finalistes 2007 et 2008 du championnat pourraient profiter de cette saison 2009/2010 pour renouer avec un titre de champion, 10 après après leur première et seule consécration nationale.
Yannick, le Docteur ès sport.