Cette saison, je vais, à nouveau, être chroniqueur associé du Paris Volley et dans ce cadre serai amené à rédiger des articles pour le site officiel du club. Donc pour les rencontres du club parisien, je ne rédigerai pas de « soir de match » spécifique, mais reproduirai les chroniques d’après rencontre.
L’idée est de proposer une analyse à la fois à chaud, mais plus large que la simple description des faits de jeu ou de matchs.
Je reprends un concept que l’on peut trouver dans les médias étrangers dans le domaine du sport où des chroniqueurs spécialisés suivent spécifiquement un club ou une franchise tout au long de la saison et font partager leur point de vue.
Voici donc ma première chronique de la saison sur le Paris Volley que je vous fais partager.
« Tenem equip. »
« Tenem équip » avaient titré les journaux sportifs de Barcelone après les rencontres de début de saison d’un grand club de football espagnol jouant en bleu et grenat.
Les supporters parisiens peuvent dire exactement la même chose à l’issue de la courte défaite des leurs en Supercoupe de France face à Tours 3 à 2 ce mardi soir.
Paris a une belle équipe, forcément différente de celle de l’an passé, moins aérienne peut-être, mais très prometteuse.
Nikola Gjorgiev, le pointu macédonien, ne saute pas aussi haut que Mory Sidibé, il n’en possède pas moins une puissance de feu et une précision en attaque qui sera destructrice cette saison.
Marko… Bojic n’est pas aussi explosif qu’Ivovic (mais existe t-il un joueur qui le soit?) mais s’avère être un joueur particulièrement complet. Le genre de joueur qui maintient le navire à flot lors d’un match à l’extérieur dans un ambiance hostile, ou lorsque le reste de l’équipe se cherche.
Dmitrii Bahov a été l’une des découvertes de la soirée. Le joueur à l’allure timide l’est beaucoup moins à l’attaque de la balle, gratifiant le public parisien de magnifiques points en bout de filet. Il possède un magnifique potentiel.
Jorge Fernandez, le central espagnol du Paris Volley va apporter une dimension physique supplémentaire à la ligne de contre et son service flottant est loin d’être une partie de plaisir pour la réception adverse.
Voilà pour les nouveaux qui étaient titulaires hier soir.
Chez les anciens, Guille Hernan semble plus investi que jamais dans la réussite de l’équipe jouant pleinement son rôle de capitaine tandis qu’Antoine Brizard aura l’occasion de démontrer qu’il est l’un des meilleurs passeurs français, s’il confirme son excellente entrée en jeu lors du 1er set.
Ardo Kreek le central estonien peut faire toujours aussi mal en attaque, comme au service.
Enfin, je finirai par celui qui a été selon moi le meilleur parisien mardi soir, le libéro Markus Steuerwald.
Parfaitement affûté sans la foulée des championnats du monde, l’allemand s’est transformé en machine a remonter les ballons. Il a été exceptionnel sur plusieurs services monstrueux de Konecny, les transformant en ballons parfaitement exploitables pour son passeur : du grand art.
Par ailleurs, cette équipe a fait preuve d’une capacité à se révolter, comme dans le 4eme set où les hommes de Dorian Rougeyron sont parvenus à retourner une situation mal embarquée (menés 14-18 il parviennent finalement à emporter la manche 23-25, grâce notamment à un Gjorgiev redoutable au service).
Certes, tout n’a pas été parfait ce mardi soir, les parisiens ont parfois flotté en réception et commis des fautes directes, ils ont également manqué de réussite au service, mais le talent est là, il ne reste plus qu’à lui permettre de s’exprimer.
Yannick, Docteur ès Sport